Le sous-texte de cette œuvre est la rencontre de deux itinéraires d’exil consécutifs à la guerre d’Espagne : le violoncelliste catalan Pau Casals et mon grand-père, le peintre valencien Balbino Giner García. Ils se sont rencontrés au début des années 1950 pendant leur exil en terre roussillonnaise. Très amicalement, Casals a demandé à mon grand-père de « chroniquer » picturalement le premier festival de Prades (juin 1950) qui allait voir le jour. Le résultat fut une série de 150 portraits, de Casals bien sûr, mais aussi de la plupart des musiciens ayant participé à cette première édition.
Musicalement – la symbolique est assez claire – Sol y Tierra expose une longue mélodie, brisée en plusieurs endroits mais capable de renaître après chaque cassure, jusqu’à finalement s’épanouir et grimper jusque vers les sommets l’instrument, encore et encore.