Deux jours après les attentats parisiens du 13 novembre 2015, le glas de Notre-Dame sonne, longtemps, très longtemps. Je suis sur le parvis… Fracas émotionnel… Je ne peux m’empêcher de penser à cette phrase de Charles Péguy : « Parce qu’ils n’aiment personne, ils croient qu’ils aiment Dieu ».
Il est 18h15… J’entends ce glas et, presque en même temps j’entends aussi cet impossible hommage musical qui résonne dans ma tête. Puisque la musique est interdite dans le califat de la haine, alors, faisons de la musique, ensemble…
Recueillement, sobriété… Peu d’instruments. Seulement un piano aux harmoniques inharmoniques, quelques aigus diaphanes, une mélopée de clarinette juste avant un ostinato de multiphoniques, bientôt relayé par un hautbois… Un ostinato pour obstinément résister à la haine.