Au-delà de l’impression diffuse d’un manque d’intérêt pour la musique, de la part d’un Voltaire qui n’est ni musicien, ni peut-être même véritablement mélomane, la première section, qui donne son titre au numéro, se propose de combler une lacune de la critique voltairiste : entreprendre d’examiner les relations problématiques de Voltaire avec l’art musical conduit à envisager la question à partir de ses propres écrits – et d’abord de ceux effectués en collaboration avec les musiciens de son temps –, mais aussi à partir de l’examen du discours critique qu’il tient sur la musique, dans ses ouvrages et dans sa correspondance.
La section suivante revient, à nouveaux frais, sur les rapports, d’attirance ou de répulsion, que Voltaire instaure avec le modèle anglais, dans les Lettres philosophiques et au-delà, qu’il s’agisse de la langue anglaise, qu’il écrit et parle couramment, de la philosophie anglaise, en particulier de la science newtonienne, enfin de l’histoire de l’Angleterre.
On trouvera aussi, dans la section des Varia, outre des articles présentant des lettres inédites, des études portant sur le traitement, par Voltaire, de l’allégorie, sur sa pratique journalistique, sur la manière dont il considère, dans sa matérialité, l’objet livre, ainsi qu’une série d’articles abordant quelques aspects des relations entre Voltaire et l’Italie, à travers sa réception au théâtre ou par certains de ses lecteurs (Genovesi), et sous l’angle des rapports que son œuvre entretient avec celle de Dante.