Le cantique Nun ruhen alle Wälder, dont la ligne mélodique fut reprise par Jean-Sébastien Bach pour son choral So sein nun, Seele, deine (Choral n°6 - Cantate BWV 13), est le fil conducteur de cette oeuvre en quatre mouvements conçue comme un cri contre la destruction volontaire de la nature pour le profit. Plus de trois siècles nous séparent du temps de Bach. Si les mots sont restés les mêmes, leur sens primitif connaît cependant quelques nuances. Ainsi, au XXIe siècle - considéré comme le « siècle du progrès », il conviendrait de traduire Nun ruhen alle Wälder (“les forêts se reposent “) par “Les forêts se meurent”. La mondialisation et l’industrialisation massiveassociées à l’avidité prédatrice, à la corruption politique, aux actions humaines irrationnelles et au fossé grandissant entre riches et pauvres conduisent notre planète bleue à se rapprocher chaque jour un peu plus du point de non retour. Cette composition n’est pas une accusation acerbe, mais plutôt une exhortation à prendre soin de cette beauté si harmonieuse que nous offre la nature. Et peut-être, prendrons-nous enfin conscience de l’importance d’une situation de coexistence avec la nature, nécessaire pour la survie de l’espèce humaine, et non d’exploitation qui conduit à la destruction. Un jour, alors qu’il naviguait sur Internet, Marco Pü